Début novembre 2016, nous étions au salon Mobility for Business, invités par notre partenaire FAMOCO à représenter Mobizel à leurs côtés. Lors de ces deux jours de salon sur les solutions et applications mobiles pour les professionnels, nous avons eu l’opportunité de rencontrer de nombreux acteurs nationaux de la mobilité et de la transformation numérique et d’assister à des conférences passionnantes sur le sujet.
En effet, la question de la transformation numérique est essentielle pour une entreprise souhaitant moderniser ses outils de production, équiper ses équipes en appareils mobiles pour leur apporter confort et performance ou encore optimiser ses process. Face à ces problématiques, l’événement Mobility for Business se présente comme une véritable vitrine de la mobilité professionnelle sous toutes ses formes en réunissant plus d’une centaine de sociétés leaders dans leur domaine et près de 4000 participants.
Des conférences 100% mobile et 100% business
Un plateau télé, un espace conférence et des ateliers, cet événement était riche en interventions et en retour d’expériences. Je vous propose de revenir sur quatre d’entre elles qui m’ont particulièrement intéressées.
Keynote d’ouverture
L’événement a été ouvert par une conférence de Valérie Cussac, Vice-Présidente de Business Unit Mobile d’Orange Business Services, pour parler de “La mobilité au coeur de la transformation numérique des entreprises”. Selon elle, 88% des entreprises sont actuellement en pleine transformation digitale dans un contexte où 93% des actifs souhaitent travailler en dehors de leur entreprise et où la génération Y impose de nouvelles façons de travailler et de nouveaux usages. Elle fait le constat que le mobile en entreprise a été apporté en premier lieu par les salariés en tant qu’objet personnel et dont l’usage s’est professionnalisé de plus en plus, changeant les façons de travailler.
Dans ce contexte, Orange Business Services a pour objet d’accompagner les entreprises dans le déploiement de solutions innovantes. Leur méthode est différente selon trois cibles : l’interne, les clients (pour conserver et faire évoluer la relation client) et les utilisateurs qui doivent adopter les nouvelles technologies introduites dans les process de l’entreprise. Ceci en gardant à l’esprit qu’une entreprise ne se transforme pas dans toutes ses dimensions à la fois, c’est un processus progressif à long terme pour lequel il faut d’abord penser “usage” et “utilisateur”.
Mobilité : moteur ou conséquence de la transformation digitale des entreprises ?
Lors de cette seconde conférence, j’ai retenu entre autres l’intervention de Jean-Luc Vallejo (OBS) qui a fait remarquer que le digital bouscule le modèle de l’entreprise avec l’arrivée de nouveaux concurrents qui se sont développés dès le début avec le numérique (tels que blablacar, airbnb ou uber par exemple). Cela engendre une mise sous pression des entreprises par les clients, les employés et la concurrence qui les forcent à la transformation digitale. Cette mise sous pression est un véritable défi qui inquiète les entreprises, complète Hervé Penisson (Eulydis), car elle impose un contexte où la mobilité apporte de l’immédiateté et une grande rapidité des échanges de données et des réactions utilisateurs. Il faut donc s’adapter vite, ce qui n’est pas toujours évident pour une entreprise au système d’information lourd et aux de multiples process. Le risque ici, d’après Fabrice Sarlat (SCC), est que certaines entreprises ne se posent pas la question de l’usage et se contentent d’un simple habillage par l’équipement en terminaux et en technologies sans revoir le processus de base…
Pour un bon accompagnement dans la transformation numérique, Jean-Luc Vallejo explique qu’il distingue trois facteurs différents à prendre en compte :
- Technologique, par le biais du terminal, des outils de management et des applications.
- Métier, car la diversité d’équipement (personnel et professionnel) au sein d’une même équipe est telle que cela complique la gestion, la connexion et la sécurisation de cet ensemble ;
- Sociétal, de par l’émergence de nouvelles formes de travail (collaboratif, en situation de mobilité, télé-travail, etc.).
Application professionnelle : solution ou développement ad hoc ?
Une troisième conférence abordait la question du choix de développement pour une application métier : solution sur l’étagère ou développement sur-mesure ? La réponse était globalement la même pour tous les interlocuteurs :
En d’autre termes : il n’y a pas de bonne réponse, c’est du cas par cas !
- Cela dépend du besoin et de l’entreprise (budget, délai, fonctionnalités souhaitées, etc.). Si celui-ci est hyper spécifique, une solution sur l’étagère peut être tout à fait adaptée si peu de sur-mesure est ajouté (en effet, en modifiant un produit, on risque de perdre l’avantage de bénéficier des montées de versions dans le temps) ;
- Et il faut regarder l’impact de la solution choisie sur l’organisation : est-elle compatible avec le système d’information et les process de l’entreprise ? Si le travail d’inter-connexion avec une solution est plus lourd qu’un développement sur-mesure, cela n’est pas forcément intéressant.
À cette question, James HAMMONS (RED HAT) a ajouté un autre élément de réponse : l’Open Source. C’est-à-dire créer des composants et des applications réutilisables et customisable, ce qui permet de gagner un temps considérable (productivité) et de réaliser à RED HAT des projets constitués de 80% de dev open-source et 20% de sur-mesure, tout en travaillant dans un état d’esprit de partage et de collaboration avec l’extérieur.
Android, l’OS désormais incontournable dans le monde pro ?
Enfin, la dernière conférence abordée dans ce billet était focalisée sur l’OS Android dans le développement de services professionnels. Voici en un court résumé les avantages et inconvénients qui ont émergés de cette table ronde, à laquelle Lionel Baraban, PDG de FAMOCO a participé.
Avantages d’Android :
- C’est un OS gratuit ;
- C’est un formidable écosystème de développement rapide et simple avec un important support Google ;
- Il est porté par de nombreux terminaux, permettant aux entreprises de choisir le device le plus pertinent en fonction de leurs besoins (durcis, taille, performance, etc.) ;
- C’est un OS Open Source (Licence AOSP) ;
- 88% des smartphones vendus dans le monde sont sous Android.
Inconvénients de l’OS Android :
- La diversité des versions est très grande ;
- La sécurité des data est limitée.
Android, c’est l’OS que notre partenaire Famoco a choisi pour concevoir leurs terminaux car il répondait le mieux aux besoins de leurs clients. Lionel Baraban, a expliqué que, sous Android, leurs devices leurs permettent :
- de contrôler finement le hardware ;
- d’être particulièrement stable ;
- d’avoir un éco-système Android pour les développeurs ;
- de choisir une seule version Android et de gérer les mises à jour à distance ;
- d’ajouter une sur-couche de personnalisation avec un niveau de sécurité suffisant. En l’occurrence, Famoco a ajouté une carte à puce permettant de stocker des clés de sécurité pour réaliser des transactions financières avec un très haut niveau de sécurité. On parle d’environnement clôt.
- de gérer les terminaux à distance uniquement via une plateforme d’administration et ainsi d’éviter le détournement de l’appareil par les utilisateurs pour un usage personnel par exemple ;
- de crypter et décrypter les data, VPN sécurisés, mettre en place des clés privées (par exemple pour le blockchain), etc.
Pour finir sur cet événement de deux jours à Paris, nous remercions notre partenaire Famoco pour leur invitation ainsi que les organisateurs de cet événement national sur la mobilité professionnelle !