L’accessibilité, ce sont tous ces aménagements que l’on peut voir dans la vie quotidienne qui sont créés pour les personnes handicapées : la mise en place d’un ascenseur ou d’une rampe à côté d’un escalier, l’annonce orale des arrêts dans les transports, etc.
Ces aménagements permettent à des personnes invalides de se déplacer ou d’effectuer des actions en autonomie. Mais, qu’en est-il du numérique dans tout ça ? Est-il facile pour une personne handicapée de naviguer sur le web ou une application mobile ?
Les personnes en situation de handicap doivent, comme les personnes valides, être capables de consulter, utiliser et comprendre le contenu. Pour simplifier : l’accessibilité, c’est permettre et faciliter l’accès aux mêmes informations pour tout le monde.
Comprendre le handicap
Avant de parler de ce qu’est l’accessibilité, il faut connaître et comprendre les différents types de handicap ainsi que les moyens utilisés pour parcourir un site ou une application.
Source : Marcus Aurelius via Pexels 
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En France, moins de 20% des sites web sont accessibles. Pourtant, 1 personne sur 10 se considère handicapée. Il est important de les inclure dans la conception de votre projet pour lutter contre le validisme — le fait de discriminer les personnes en fonction de leur handicap — et permettre aux personnes handicapées d’être autonomes.
Handicaps sensoriels
Nous parlons ici des personnes malvoyantes, aveugles, malentendantes ou sourdes. Votre site doit être accessible pour qu’elles puissent naviguer grâce à des technologies d’assistance comme un lecteur d’écran ou une plage braille par exemple, qui vont retranscrire tout ce que la personne va parcourir en “tabulant” (c’est-à-dire en utilisant la touche tabulation de son clavier), et votre contenu doit proposer des alternatives audio et/ou textuelles si nécessaire.
Handicaps physiques
Les personnes physiquement invalides ou possédant des troubles du comportement qui impacteraient les mains par exemple, doivent également être prises en compte. Ces utilisateurs et utilisatrices peuvent naviguer grâce à leur clavier, utiliser de la navigation à la voix ou bien de l’eye tracking.
Handicaps mentaux
Pour les personnes ayant un handicap intellectuel, cognitif ou psychique, il est important de concevoir une interface lisible et compréhensible avec des éléments facilement identifiables.
Dans tous les cas, l’accessibilité comprend des notions de design inclusif et d’UX writing, car les personnes handicapées doivent elles aussi bénéficier d’une expérience utilisateur optimisée.
Les niveaux de conformité
Il existe deux référentiels qui permettent de nous guider lorsque l’on conçoit une interface numérique.
- RGAA : Il s’agit du référentiel européen. C’est sur celui-ci qu’il faut se baser si le service que vous concevez est à destination d’un public Français ou Européen.
- WCAG : Il s’agit du référentiel international. Si votre service est voué à être utilisé dans le monde entier, il est préférable de se référer à celui-ci.
Ces référentiels vont recenser des critères de conformité qu’il faut prendre en compte selon 3 niveaux. Le niveau A, AA, ou AAA.
Niveau A
C’est le niveau d’accessibilité minimal. Pour l’atteindre, il faut :
- S’assurer de l’accès à l’information ;
- Veiller à une utilisabilité correcte ;
- Contenir 80% des critères du RGAA ;
Niveau AA
C’est le niveau d’accessibilité amélioré : c’est le niveau que la loi impose de respecter. Il s’agit de :
- Améliorer l’utilisabilité de l’interface
- Prendre en charge certains contextes particuliers (comme par exemple prévoir une alternative à une carte avec des points d’intéret)
Niveau AAA
Niveau d’accessibilité optimisé, adapté à certains contextes. Cela signifie principalement de proposer plus d’alternatives aux contenus multimédia.
Il n’est pas forcément pertinent de vous fixer comme objectif d’atteindre ce niveau de conformité, car tous les projets et les contenus ne s’y prêtent pas.
Voici un lien vers la liste des critères d’accessibilité par niveau pour savoir ce qu’ils comprennent concrètement.
Les obligations juridiques
Qui est concerné ?
Le secteur public mais aussi les organismes délégataires d’une mission de service public. Dans le privé, les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 250 millions d’euros sont également concernées.
Les délais de mise en conformité
Pour le secteur privé, les sites web doivent être conformes depuis le 1er octobre 2020. Les applications mobiles doivent l’être à partir du 1er juillet 2021.
Sanctions
Un site web non-accessible peut engendrer des poursuites pour disctrimination et des sanctions allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Pour en savoir plus sur les délais ou encore les sanctions, nous vous invitons à consulter l’article précis et détaillé d’Access42.
Comment rendre mon interface accessible ?
On vous donne rendez-vous prochainement avec pleins de bons conseils pour concevoir une application ou un site web accessible. En attendant, n’hésitez pas à nous contacter !